Monsieur le Directeur, Monsieur le R�dacteur en Chef, Depuis plusieurs mois, votre journal, le Miami Herald, ouvre ces pages � un journaliste qui colporte � mon propos une longue liste de contre v�rit�. Un dernier article paru ce 23 d�cembre 2005 d�passe toutes les limites du mensonge. Messieurs, je suis un ardent d�fenseur de la libert� de la presse, j�accepte m�me volontiers de voir publier des commentaires ou des avis d�sobligeants sur ma personne. Mais je ne puis tol�rer de voir exposer par M. Joe MOZINGO des all�gations toutes plus fausses les unes que les autres, d�autant plus qu�il pr�sente celles-ci comme des v�rit�s av�r�es. J�estime que nous en sommes arriv�s � un point o� le minimum que vous puissiez faire, pour r�parer les torts que ces all�gations me causent, est de m�accorder un droit de r�ponse. Tout d�abord, sachez que je n�ai jamais eu aucun autre lien avec les trafiquants de drogue que celui de les avoir poursuivis dans le cadre de mes anciennes fonctions de Commissaire de Police. J�ai fait ce travail avec tant de conviction que, en 1998, en pr�sence d�observateurs des Droits de l�Homme (venant de la MICIVICH) ainsi que d�experts de police venant de Nations Unies (MINUAH) j�ai �t� �lu commissaire de l�ann�e. Il serait donc, aujourd�hui, bien �tonnant que les narcotrafiquants songent � financer la campagne �lectorale que je m�ne justement pour pouvoir � nouveau et encore plus combattre le crime, la corruption et les trafics en tout genre qui nuissent tellement � mon pays, tant sur le plan int�rieur qu�au niveau de ses relations internationales. La constance avec laquelle M. Joe MOZINGO tente de me coller une image de narcotrafiquant, m�autorise � penser que soit il est tr�s mal inform� - certainement par l�un ou l�autre de mes adversaires -, soit il est carr�ment au service de l�un d�eux� voire peut-�tre m�me fait-il le jeu des narcotrafiquants qui savent, par exp�rience, suite � la chasse que je leur ai donn�e dans mes fonctions de police, que mon arriv�e au pouvoir sonnerait le glas du laisser-faire dont ils ont b�n�fici� jusqu�ici. Je me permets, � toute fin utile, de vous rappeler qu�un accord entre les deux gouvernements ha�tiens et am�ricains autorise les agents de la DEA � intervenir sur notre sol national. Apr�s avoir �t� l�un des principaux artisans du d�part du dictateur Aristide �dont les liens avec les narcotrafiquants sont reconnus et d�montr�s, voici deux ans que j�ai rendu les armes. Depuis cette date, je n�ai jamais v�cu cach�. Mon domicile est de notori�t� publique, encore plus ces derni�res semaines que je me suis d�clar� candidat � la plus haute fonction de mon pays, la pr�sidence. Je me demande m�me ce qui qualifie M. MOZINGO pour affirmer que ma campagne est une des mieux financ�es� alors que je ne dispose m�me pas d�un v�hicule pour me d�placer. Il ferait mieux de v�rifier les informations qui � lui arrivent par le biais de d�officiels am�ricains �, informations qui ne refl�tent que leurs propres int�r�ts et objectifs. La premi�re personne venue, qui se donnerait la peine de r�ellement observer cette campagne pr�sidentielle, verrait que je suis le seul candidat qui ne se paye pas des spots publicitaires t�l�vis�s et radiophoniques en plus des espaces conc�d�s aux candidats par la loi �lectorale. Le seul candidat � ne pas avoir couvert le pays de panneaux publicitaires de grandes tailles. Pour ne pas voir tout cela, sans doute M. MOZINGO doit-il souffrir d�un grave probl�me de vue. Quotidiennement, le Front pour la Reconstruction Nationale et moi-m�me menons une v�ritable bataille pour parvenir � gagner en visibilit�, car nos moyens financiers sont relativement faibles. Il en est ainsi parce que justement nous n�avons accept� que les dons provenant de contributeurs dont nous croyons en la probit�. Je me demande vraiment o� M. MOZINGO a-t-il d�nich� un tel argument ? Alors que chacun sait et peut constater de ces propres yeux que la seule campagne ayant vraiment de grands moyens financiers est celle de Ren� PREVAL, qui dispose chaque jour de 95 minutes de publicit�s t�l�vis�es payantes, de 48 v�hicules SUV (lou�s chacun � 180 Dollars US par jour, je vous laisse faire le calcul) et des services d�une firme de consultance (probablement hautement r�mun�r�e) provenant des USA. Tels sont donc les faits, r�ellement v�rifiables, et cela personne vivant en Ha�ti ne peut prouver le contraire. Je vous mets personnellement au d�fit d�apporte la moindre preuve qui puisse sugg�rer que ma campagne dispose de moyens financiers importants, et encore plus que ceux-ci puissent avoir une origine douteuse� Pour terminer, je veux encore relever un �l�ment � amusant � dans votre article du 23 d�cembre o� il est dit que j�ai conclu une alliance avec M. Youri LATORTUE. Ceci est vraiment la cerise sur le g�teau� Je vous r�pondrais simplement ceci : mon parti pr�sente contre M. LATORTUE, le plus connu et populaire de nos candidats, M. Winter ETIENNE. Ce qui me fait le plus sourire dans toute cette histoire, ce n�est pas que les � informations � que vous pr�sentez soient fausses, c�est qu�elles sont toujours compl�tement � l�oppos� de la r�alit�. Si vous vouliez faire un travail s�rieux et honn�te vous auriez pris contact avec moi-m�me ou mon �quipe pour v�rifier ces all�gations, ou tout au moins entendre notre point de vue ? A ce rythme, je ne serais pas surpris si dans un prochain article vous m�annonciez que ma campagne est financ�e par Saddam HUSSEIN ou par Al-Qaeda ! Je n�ai pas les moyens d�un Aristide pour payer des avocats et faire des proc�s � des propagandistes de votre acabit� mais je suis fatigu� de tous ces mensonges � mon propos et je vais d�sormais y r�pondre avec fermet�. Aucun correspondant permanent de la presse internationale en Ha�ti (comme par exemple celui du prestigieux quotidien fran�ais Le Monde ou encore celui de Radio France internationale, qui observe la vie politique en Ha�ti depuis plus d�une d�cennie) n�a jamais relay� de telles rumeurs � mon propos. Chacun sait ici qu�elles �manent soit des partisans d�Aristide, Ha�tiens ou mercenaires �trangers. Il n�y a pas de co�ncidence hasardeuse� un certain nombre de conservateurs am�ricains et d�acteurs de la politique �trang�re des Etats-Unis ne peuvent supporter l�id�e qu�un leader du Tiers-monde puisse leur tenir t�te et en m�me temps certains secteurs aux USA sont incapables de soutenir un homme du Tiers-monde qui n�accepte ni d��tre patronn� par eux, ni de chanter la chanson du pauvre mis�reux � la fa�on d�Aristide� Mais il n�est pas dans mes habitudes de me comporter en victime et de pleurnicher. Quand l�oppression devient insupportable, j�accomplis mon devoir sacr� de prendre les armes, comme je l�ai fait pour chasser le dictateur, et je ne pr�senterais pas d�excuses pour cela. Je le dis une derni�re fois : je n�ai rien avoir avec le narcotrafic, je n�ai jamais conclu d�alliance avec Youri LATORTUE et aucune �lite ha�tienne ni ambassade �trang�re ne finance ma campagne !!! Veuillez agr�er, Messieurs, mes sinc�res salutations. Guy PHILIPPE, Secr�taire G�n�ral du Front pour la Reconstruction Nationale (FRN), Candidat � la Pr�sidence d�Ha�ti [email protected] 00 509 454 04 22 FRN (Ha�ti) 9 rue Casseus, Pacot, Port-au-Prince, Haiti
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Message Posted on: 12/28/05 9:39 AM
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