Pour Leonel Fernandez les autorités haïtiennes sont " corrompues " HAITI : CORRUPTION A LA COUR DE CASSATION AFRICAN REPORTERS Douala Jim "[email protected]" Posté le Samedi 17 Décembre 2005 Il nous parait important d'apporter un correctif à de précédents articles publiés par notre journal mais qui après de longues et minutieuses enquêtes se revèlent trompeurs. On était les premiers à saluer le courage des juges à la cour de Cassation d'Haiti, la seule institution constitutionnelle de ce pays frère dans leur arrêt du 11 octobre 2005 qui faisait injonction au Conseil électoral Provisoire haitien, CEP, de remettre Dumarsais Siméus dans la course à la présidence haitienne . Mais connaissant la fortune de Dumarsais Siméus, riche homme d'affaires haïtiano-ameriain et l'état de corruption d'Haiti notre journal avait lancé une vaste enquête en Haiti et aux Etats-unies. La Cour de cassation d'Haïti est la Cour Suprême du pays. Elle joue aussi les rôles de Conseil Supérieur de la Magistrature et de Cour Constitutionnelle . Le gouvernement haiten a décidé le vendredi 9 décembre de mettre à la retraite anticipée 5 juges de la Cour de cassation ( Raoul Lincée, Louis Alix Germain, Luc S. Fougère, Michel Donatien et Djacaman Charles) et de nommer six nouveaux magistrats à la cour suprême. Il s'agit de Georges Moïse désigné vice-président, Henry Michel Augustin, Josué Pierre, Juste Cantave Jean Medtzgher Théodore et Bien Aimé Jean, nommés membres. La véritable raison de cette décision était à peine voilée dans les déclarations du ministre haitien de la justice, Henri Marge Dorléans, à l'occasion des Funérailles du président a.i de la Cour de Cassation: Georges Henri. "On n'a jusqu'ici pas de juges non haïtiens siégeant à la Cour de Cassation, dans les tribunaux et cours et dans le secret des cabinets d'instruction", avait lancé le titulaire de la justice. L'intégrité est une autre caractéristique menacée au sein du système judiciaire, avait continué Me Dorléans rappelant que le ministere avait dû sévir contre un magistrat qui avait reçu 250 mille gourdes contre la libération d'un prévenu. Henri Dorleans avait déclaré regretter que son ministère ne disposait pas de preuves pouvant l'habiliter à sévir dans d'autres cas de corruption dont les bruits courent encore. Le décret ou arrête présidentiel du gouvernement provisoire haïtien ne met pas à la retraite la totalite de la Cour de Cassation ( la plus haute instance judiciaire d'Haiti ) mais seulement 5 juges. 2 des juges qui ne sont pas mis à la retraite nous avaient dès le mois d'Octobre confié qu'ils s'étaient vus proposer une forte somme peu de temps avant l'arrêt de la cour de Cassation pour faire pencher la balance en faveur de Siméus. Ces 2 juges dont on taira les noms pour ne pas mettre leurs vies en danger avaient confié que l'argent n'était pas proposé par Siméus en personne mais par le juge, Djacaman Charles, en charge de la répartition du magot. Ces 2 juges ont refusé la proposition de leur confrère , Djacaman Charles (qu'on peut appeler envoyé spécial de Siméus ou porte-parole), pour faire honneur à leur profession . Aux Etats-Unies un employé de Banque nous a confié sous couvert d'anonymat d' importants retraits d'argent en especes ont été effectués par M. Simeus entre la date de son exclusion par le CEP et le 11 octobre 2005, jour du premier arrêt de la cour de cassation, Un proche du juge Djacaman Charles reconnait avoir croisé M. Siméus, un soir, chez le juge ,début Octobre. Le décret a le mérite de reconnaitre qu'en Haiti, il y a une justice à deux vitesses. Avec 30 arrêts de la Cour de Cassation ( la plus haute instance judiciaire d'Haiti ) en deux ans, le calcul est simple ; 28 arrêts pour plus de 8 millions d'habitants et donc 2 arrêts pour M. Dumarsais Siméus. La justice haitienne n'est pas la même selon que l'on qu'on se prénomme Dumarsais Mécene ou Pierre, Paul, Jacques. Mais ce décret cherche à mettre sous silence la seule et vraie cause de cette decision, la corruption. Les 5 juges pourront crier haut et fort " nous ne sommes ni infirmes ni séniles", mais corrompus. Ils ont pris les devants pour cacher leurs propes forfaitures en déclarant qu'ils ont été révoqués non seulement en raison de l'arrêt rendu en faveur de Siméus mais aussi pour avoir dénoncé, ont-ils dit, la corruption au sein de l'institiuttion et refusé certaines offres qui leur auraient été faites. Serait-ce un début d'avoeux ? Ce décret n'est certainement pas politique puisque au jour du décret Siméus n'a plus de chance d'être président d'Haiti car notre correspondant sur place avance déja que l'ancien président René Préval candidat de la coalition dénommée l'Espwa (l'espoir) est sur de gagner les prochaines élections . Selon tous les sondages, l'ancien président René Préval candidat de la coalition dénommée l'Espwa (l'espoir) arrive en tête des sondages, bien loin devant le candidat Dumarsais Siméus. Ecarté ou pas de la course présidentielle le candidat du parti Tèt Ansanm, Dumarsais Siméus ne fait pas le poids face à l'ex-président René Garcia Préval qui pourrait remporter l'élection le 8 janvier 2006 dès le premier tour en dépit des alliances (l'Entente politique pour la démocratie et la modernité ) qui tenteront lui barrer le chemin . D'ailleurs Siméus lui même avait décidé de jeté l'éponge et se disait prêt à faire alliance avec René Garcia Préval. On ne pointe pas du doigt la Cour de Cassation ( la plus haute instance judiciaire d'Haiti ) mais toute la societe haitienne qui est gangrenée par la corruption. Le gouvernement haitien n'aide pas la lutte contre la corruption en protégeant les 5 juges mis a la retraite. D'ailleurs la faute est bien trop grave pour mériter une simple mise à la retraite. La corruption fait rage en Haiti, bien plus qu'en Afrique. Sans relâche, l'humanité tout entière doit faire face au problème de la corruption. Et L'Afrique est prêt à collaborer avec Haiti à cette tâche. Notre journal a déja eu à dénoncer de nombreux cas de corruption dans ce pays des Caraibes et nous continuons d'enqueter sur deux nouveaux cas. Le Directeur de Radio Antilles Internationale, M. Sampeur, a eu le courage de dénoncer deux cas de corruption en Haiti ( une Franchise douanière scandaleuse qui crée une concurrence déloyale et le contrat d'exploitation des fonds marins du littoral haitien, d'une telle richesse qu'on aurait du le classer Patrimoine de l'humanité pour éviter les pillards) . Nous avons déja commencé les investigations. 2 journalistes sont déja sur les dossiers de corruption de la mairie du Cap-Haïtien suites aux révélations du directeur général de la mairie de cette ville, Elima Joseph, selon lesquelles, le maire principal, Astryl Fleurant aurait détourné environ 550 mille gourdes de la caisse de l'institution. Nous enquetons sur les libérations de certains délinquants notoires par des juges peu scrupuleux dénonces par la direction de la Police Haitienne Nous dénoncons également les conditions dans lesquelles le gouvernement intérimaire haitien a octroyé une licence au Consortium Trans-Caribbean Cable Company (TCCC) pour la construction d'un câble à fibres optiques en Haïti C'est pourquoi nous sommes choqués par le rapport de l'organisation Transparency International, qui se refuse de parler dans le cas d'Haiti du pays le plus corrompu de la planète. Nos confrères du Tchad, sont prets à demontrer au président de l'organisation Transparency International, Peter Eigan, que la corruption est bien plus grave en haiti et conteste son dernier rapport. La situation au Tchad s'améliore depuis le départ de l'ex-dictateur, Hissène Habré. Le président Léonel Fernández a eu à déclarer avec raison que les dirigeants haïtiens sont des "autorités corrompues qui n'ont aucun sens de l'intérêt de leur pays". Enfin nous sommes aussi choqués par la position de la respectueuse Mme Louise Arbour, le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, qui a exprimé à Genève son inquiétude au sujet de la mise à la retraite des cinq juges de la Cour de cassation en Haïti . La responsable onusienne a bien pris note du fait que cette mesure était intervenue au lendemain d'un arrêt rendu par cette cour en faveur d'un candidat à la présidence écarté de la course électorale en raison de sa nationalité américaine sans chercher à enquêter sur les dessous cachés de cet arrêt. Elle devrait penser serieusement à mettre ce pays ami sous tutelle et déléguer un rapporteur spécial en haiti pour enquêter sur l'ampleur de la corruption dans ce pays et non pas toujours mettre l'accent sur le Continent Africain. Haiti est le champion dans la corruption, Mme Arbour. Face à cette situation d'insécurité et de kidnapping qui prevaut en Haiti, nous conseillons vivement ces cinq juges haitiens de venir investir au Togo ou au Tchad et de na pas laisser leurs magots sous les matelas comme le font beaucoup d'haitiens. Nos gouvernements serons assez souples sur la provenance de leurs fortunes. C'est une histoire interne d'Haiti qui ne regarde que les haitiens. CONCLUSION Notre journal n'a cessé de dénoncer la corruption et la violence en Afrique. Mais ces 2 fleaux sont encore plus graves en Haiti. Citons parmi les nombreux scandales -Le scandale de la mairie de port-au-prince (la capitale) -Le scandale de Gérard Bissainthe à Genève -le scandale du riz -la caisse noire d'un service d'intelligence et de renseignements fantome à la primature -le détournement des fonds de reparation des societaires victimes des coopératives -le scandale du contrat de gaz -Le détournement des fonds publiques à la Banque Centrale, -la fameuse évasion du pénitentier -l'opacité des fonds de la commission dans la gestion du projet DDR -la gabegie au sein de la compagnie nationale de téléphone ( Téléco) -la dilapidation des fonds des soldats démobilisés - la corruption qui fait rage au sein de l’institution policière. -les conflits récurrents au sein du Conseil électoral provisoire (Cep) Nous remercions nos lecteurs pour leurs mots d'encouragement et les informations qui nous servent de pistes. Nous n'avons pas l'intention de nuire à la réputation de quiconque mais seulement d'enquêter sur la corruption en Haiti. Nos articles se basent sur des documents officiels retrouvés ( achetés à prix d'or ) à la primature, dans les ministères, les commissariats de police, sur des déclarations de hauts dignitaires, de proches du super premier ministre haitien dont nous garderons l'anonymat et après de longues enquêtes de nos reporters sur place. Nos enquetes sur tous les cas de corruption en Haiti, à l'exception de celle de la Cour de Cassation, remontent toujours au sommet de la pyramide c'est à dire La Primature et plus précisement le Super premier ministre haitien M. Gérard Latortue, L'homme fort d'Haiti . Nous remercions nos lecteurs d'avance de nous signaler les fraudes et malversations qui vont accompagner les prochaines élections. Après vérifications des données , une récompense pécuniaire peut être envisagée( Nous n'avons pas les moyens financier de Dumarsais Siméus ). AFRICAN REPORTERS HAITI / AFRIQUE : même combat contre la corruption et la violence
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